
Organisé sous le thème « Engager la CEDEAO pour une nouvelle vision de la jeunesse », ce rassemblement a permis aux jeunes de dresser un état des lieux critique de leur marginalisation et de formuler des revendications précises en faveur d’une gouvernance plus inclusive.
Un « nouveau contrat social » demandé
Dans leur déclaration finale, les jeunes appellent à l’élaboration d’un « nouveau contrat social pour la jeunesse ouest africaine », soulignant que leur génération refuse d’être « sacrifiée ». Ils demandent notamment à la CEDEAO de reconnaître la jeunesse comme un pilier du développement et de traduire cette reconnaissance en actes concrets.
Parmi leurs principales exigences figurent :
- La représentation effective des jeunes dans les instances décisionnelles ;
- L’allocation d’au moins 3 % des budgets nationaux aux politiques en faveur de la jeunesse ;
- La mise en œuvre d’une décentralisation équitable pour corriger les inégalités territoriales.
Gouvernance, sécurité et éducation au cœur des priorités
Conscients des défis sécuritaires qui touchent la sous-région, les participants appellent à une coopération régionale accrue contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en y intégrant davantage la jeunesse à travers des programmes de prévention et de résilience.
Sur le plan éducatif, ils plaident pour une réforme ambitieuse qui favorise l’enseignement technique et professionnel, ainsi qu’un renforcement des liens entre les systèmes éducatifs et le marché du travail.
Inclusion et entrepreneuriat
Les jeunes insistent également sur la nécessité d’inclure pleinement les personnes en situation de handicap dans les politiques publiques, en appelant à une harmonisation des cadres législatifs au sein des États membres.
Autre point fort de la déclaration : la demande de création d’un fonds régional pour soutenir les initiatives entrepreneuriales portées par les jeunes, dans un environnement économique sécurisé et favorable à l’innovation.
Des structures régionales à mettre en place
Les participants réclament la mise en place rapide du Conseil régional de la jeunesse de l’Afrique de l’Ouest, du Parlement de la jeunesse de la CEDEAO, ainsi que l’opérationnalisation de l’ECOSOCC, le Conseil économique, social et culturel.
Un engagement ferme
« L’avenir de la CEDEAO se joue aujourd’hui », affirment les jeunes dans leur déclaration, se disant prêts à prendre toute leur place dans la transformation de la région, à condition que leurs droits, idées et potentiels soient pleinement reconnus.
Stella S.