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Malabo, 7 juillet 2025 – L’adoption récente de la Convention de l’Union africaine sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles a été saluée comme une avancée historique. Mais plusieurs mois après sa signature, l’heure est désormais aux choix décisifs pour les États membres. Le collectif Alliance Droits et Santé alerte : sans mesures concrètes, cet engagement risque de rester purement symbolique.

Dans une déclaration publiée ce lundi, l’organisation régionale appelle les gouvernements à traduire cette convention en actions tangibles et urgentes. Les pays particulièrement visés le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Sénégal sont invités à prendre des décisions fortes pour enrayer les violences basées sur le genre (VBG).

« Chaque jour de retard expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action », martèle l’Alliance.

Trois leviers prioritaires pour agir

Pour éviter que la Convention ne reste lettre morte, Alliance Droits et Santé propose une feuille de route en trois axes :

  1. Renforcer les cadres juridiques : L’organisation recommande d’harmoniser les législations nationales avec les normes régionales et internationales, de criminaliser toutes les formes de violences basées sur le genre, et de garantir aux survivantes un accès simplifié à la justice et à la protection.
  2. Financer durablement la lutte contre les VBG : Elle plaide pour l’allocation de budgets nationaux pluriannuels, l’implication du secteur privé via la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), et la création de fonds dédiés, transparents et soumis à un contrôle rigoureux.
  3. Renforcer la coordination et les données : Une coopération intersectorielle plus structurée, la digitalisation des informations, la montée en puissance des centres spécialisés et la formation accrue des professionnels sont jugées essentielles pour garantir une réponse efficace et cohérente.

Une responsabilité partagée

Alliance Droits et Santé insiste sur la nécessité d’une mobilisation collective. Gouvernements, partenaires techniques, société civile, mouvements féministes et secteur privé sont tous appelés à agir de concert.

« Il s’agit d’un combat pour la dignité, la sécurité et les droits fondamentaux des femmes et des filles du continent », conclut l’organisation.

Pierra S.

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