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Bangui – Tournant majeur dans la quête de stabilité en République centrafricaine. Jeudi 10 juillet 2025, les chefs des groupes armés Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), respectivement Ali Darassa et Sembé Bobo, ont annoncé la dissolution officielle de leurs mouvements pour intégrer le processus de paix national.

Cette déclaration a été faite lors d’une cérémonie solennelle à Bangui, présidée par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, en présence de hauts responsables centrafricains et tchadiens. L’événement s’inscrit dans le prolongement de l’accord de paix signé le 19 avril dernier à N’Djamena, sous médiation régionale.

Engagement au désarmement et à la réintégration

Dans leurs discours, les deux anciens chefs rebelles ont affirmé leur volonté de « mettre fin aux hostilités » sur tout le territoire centrafricain. Ils se sont engagés à intégrer le programme national de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR), conformément à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA), signé en 2019 sous l’égide de l’Union africaine.

« Aujourd’hui, nous faisons le choix de la paix », a déclaré Sembé Bobo, appelant les groupes armés non engagés à suivre le même chemin. Il a également exhorté le président Touadéra à maintenir le dialogue pour consolider le processus.

Un signal fort pour la paix

Le président Touadéra a salué l’initiative, y voyant un « acte de courage politique » et un pas important vers la paix durable. Il a renouvelé son appel aux groupes encore actifs à déposer les armes et à rejoindre le cadre institutionnel du dialogue et de la réconciliation.

Selon le gouvernement, une cérémonie officielle de désarmement des combattants de l’UPC et des 3R est prévue pour le 11 juillet à Maloum, dans la préfecture de la Ouaka (centre du pays), une zone longtemps marquée par les violences armées.

Un tournant pour la République centrafricaine ?

La dissolution des 3R et de l’UPC, deux des groupes armés les plus puissants de la coalition rebelle, pourrait marquer un tournant décisif dans la sortie de crise en RCA. Leur ralliement au DDRR redonne espoir à une population éprouvée par plus d’une décennie de conflits.

Reste à savoir si cet engagement sera suivi d’effets concrets sur le terrain et s’il incitera d’autres factions à emboîter le pas.

Pierra S.

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