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Abuja, 13 août 2025 – Le chef d’état-major de la Défense du Nigéria, le général Christopher Musa, a pris la parole mercredi à Abuja pour défendre la conduite de l’armée dans ses opérations contre les insurgés islamistes et les bandes criminelles, alors que les critiques sur les pertes civiles se multiplient.

Le général a reconnu que des bavures avaient eu lieu, notamment lors de frappes aériennes visant des groupes armés d ans le nord-ouest, où plusieurs civils ont été touchés. L’armée a promis des enquêtes sur ces incidents. Mais Christopher Musa a insisté sur les efforts déployés pour limiter les victimes collatérales, affirmant que certaines opérations sont régulièrement interrompues afin de protéger les populations, quitte à perdre un avantage tactique.

« On nous fait croire que nous commettons les pires atrocités, mais je peux vous assurer que nous faisons de notre mieux. Nous respectons les droits de l’homme et accordons de l’importance à la vie des civils », a-t-il déclaré. Selon lui, cette retenue a contribué à prolonger le conflit.

Le haut gradé a également appelé à une révision des lois internationales, estimant qu’elles imposent des contraintes excessives aux forces étatiques, contrairement aux acteurs non étatiques « qui tuent à volonté ».

Ces déclarations surviennent alors que des organisations de défense des droits humains dénoncent l’usage excessif de la force dans les opérations de contre-insurrection. L’armée nigériane, de son côté, assure que ses soldats bénéficient d’une formation continue en droits humains et en droit international humanitaire, aussi bien au Nigéria qu’à l’étranger.

Malgré ces assurances, de nombreux officiers estiment que les forces armées nigérianes sont jugées à des standards plus stricts que ceux appliqués à des armées de pays développés, alors qu’elles font face à des groupes armés dissimulés au sein des populations civiles.

Stella S.

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