
Selon l’étude, la combinaison de plusieurs facteurs demande croissante en Europe, contrôle accru des routes directes d’Amérique latine et essor des ports ouest-africains a transformé la région en un maillon central de la contrebande de cocaïne. Des pays comme le Sénégal, la Sierra Leone, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert figurent désormais parmi les hubs privilégiés.
Le rapport souligne que l’influence des réseaux albanophones et slaves dans la région a longtemps été sous-estimée. Ces groupes se sont alliés à des organisations néerlandaises et surtout au Primeiro Comando da Capital (PCC), puissant cartel brésilien. « Cette alliance est probablement la plus importante aujourd’hui pour l’entrée de la cocaïne en Europe », a déclaré Sasa Dierdesas, co-auteur du rapport.
Le GI-TOC appelle à une coopération intercontinentale renforcée entre forces de l’ordre et autorités portuaires pour enrayer cette dynamique. Une meilleure collecte de données et un ciblage accru des courtiers sont également jugés essentiels.
« Ces réseaux font partie des groupes criminels organisés les plus sophistiqués au monde », alerte Lucia Bird Ruiz-Benitez de Lugo, directrice de l’Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest. Leur implantation croissante dans la région, ajoute-t-elle, représente un risque majeur de violence et d’instabilité.
Pierra S.