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Dakar, 2 septembre 2025 – Les organisations criminelles des Balkans occidentaux, parmi les plus influentes en Europe dans le trafic de cocaïne, étendent leur implantation en Afrique de l’Ouest, révèle un rapport de l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational (GI-TOC) publié mardi.

Selon l’étude, la combinaison de plusieurs facteurs demande croissante en Europe, contrôle accru des routes directes d’Amérique latine et essor des ports ouest-africains a transformé la région en un maillon central de la contrebande de cocaïne. Des pays comme le Sénégal, la Sierra Leone, la Gambie, la Guinée-Bissau et le Cap-Vert figurent désormais parmi les hubs privilégiés.

Le rapport souligne que l’influence des réseaux albanophones et slaves dans la région a longtemps été sous-estimée. Ces groupes se sont alliés à des organisations néerlandaises et surtout au Primeiro Comando da Capital (PCC), puissant cartel brésilien. « Cette alliance est probablement la plus importante aujourd’hui pour l’entrée de la cocaïne en Europe », a déclaré Sasa Dierdesas, co-auteur du rapport.

Le GI-TOC appelle à une coopération intercontinentale renforcée entre forces de l’ordre et autorités portuaires pour enrayer cette dynamique. Une meilleure collecte de données et un ciblage accru des courtiers sont également jugés essentiels.

« Ces réseaux font partie des groupes criminels organisés les plus sophistiqués au monde », alerte Lucia Bird Ruiz-Benitez de Lugo, directrice de l’Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest. Leur implantation croissante dans la région, ajoute-t-elle, représente un risque majeur de violence et d’instabilité.

Pierra S.

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