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La Côte d’Ivoire se prépare à l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. La liste définitive des candidats, publiée par le Conseil constitutionnel, compte cinq prétendants à la magistrature suprême. Parmi eux, seules deux femmes, un signe d’ouverture encore limité dans un pays où les Ivoiriennes peinent à accéder aux hautes sphères politiques.

Le président sortant, Alassane Ouattara, 83 ans, brigue un nouveau mandat sous les couleurs du RHDP. Ses principaux opposants historiques Laurent Gbagbo, Tidiane Thiam et Pascal Affi N’Guessan n’ont pas été retenus. En revanche, Henriette Lagou Adjoua, présidente du Renouveau pour la paix et la concorde (RPC), et Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des générations capables (MGC), seront bien dans la course.

Henriette Lagou, ancienne ministre de la Femme et militante de la réconciliation nationale, se présente pour la deuxième fois à une présidentielle, soutenue par le Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP Paix). Son programme met en avant justice sociale, démocratie participative et cohésion nationale.

Simone Ehivet Gbagbo, surnommée la Dame de fer, est une figure emblématique de la politique ivoirienne. Ex-vice-présidente de l’Assemblée nationale, longtemps proche conseillère de Laurent Gbagbo, elle défend aujourd’hui une idéologie souverainiste de gauche, teintée de valeurs chrétiennes, et plaide pour une Afrique affranchie de toute dépendance extérieure.

Ces candidatures féminines constituent un symbole, mais elles ne suffisent pas à gommer une réalité persistante : la sous-représentation des femmes en politique ivoirienne. En 2023, elles n’étaient que 13 % des députés, 7 % des maires et 6 % des élus régionaux.

Des solutions sont pourtant identifiées : application stricte des quotas, formation et accompagnement des candidates, création d’un fonds de soutien aux campagnes féminines, sensibilisation dès l’école et implication des hommes dans le combat pour l’égalité.

Car, rappellent de nombreuses voix, une démocratie sans les femmes reste inachevée.

Pierra S.

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