
Au Nord-Kivu, la présence de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) est de nouveau contestée. La société civile dénonce son inefficacité dans la protection des populations, premières victimes des affrontements entre les FARDC et les rebelles de l’AFC-M23, ainsi que des attaques attribuées aux ADF.
S’exprimant mardi devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, la cheffe de la mission, Bintou Keita, a reconnu que « les violations des droits humains et du droit international humanitaire ont atteint un niveau qui sape les efforts entrepris pour rétablir la paix ». Elle a néanmoins insisté sur le rôle crucial de la MONUSCO, rappelant que ses bases à Goma continuent d’abriter des civils et qu’elle appuie la protection de centaines de défenseurs des droits de l’homme, activistes et journalistes.
Mais sur le terrain, la colère gronde. « Les casques bleus de la MONUSCO ne font rien quand on tue et massacre. Depuis qu’ils sont ici, quel est leur bilan ? », s’indigne Christian Kalame, responsable de la société civile du Nord-Kivu. Il appelle la mission onusienne à répondre aux alertes et à « travailler pour amener des solutions à la population ».
Ce n’est pas la première fois que la MONUSCO est la cible du désespoir des habitants de l’est de la RDC, qui lui reprochent un manque d’efficacité dans sa mission de protection des civils, malgré plus de deux décennies de présence sur le territoire congolais.
Stella S.