
La rencontre, présentée comme un « premier contact », s’est déroulée dans un climat jugé constructif par les deux camps. Huit préoccupations majeures ont été soulevées par la coalition d’opposition, selon Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP.
« Nous n’avons pas fait de langue de bois. Nous avons insisté sur l’État de droit et le respect des engagements réciproques. Ce que nous signons, nous devons l’honorer », a-t-il déclaré à l’issue des échanges.
Parmi les points soulevés par Cap-Côte d’Ivoire :
- Une réforme en profondeur de la Commission électorale indépendante (CEI), avec la proposition de créer un nouvel organe chargé des élections ;
- La réintégration de personnalités exclues de la liste électorale, notamment Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé ;
- Le refus d’un quatrième mandat pour le président sortant Alassane Ouattara, dont la candidature potentielle continue de faire débat.
En réponse, Cissé Bacongo a annoncé la création prochaine d’un comité permanent de dialogue, chargé d’assurer le suivi des engagements et de faciliter le déroulement du processus électoral dans un cadre consensuel.
Prenant la parole au nom de la coalition, Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), s’est félicitée de l’ouverture du dialogue, tout en appelant à approfondir les discussions.
« Aujourd’hui, c’est un premier contact. Nous avons exposé nos préoccupations, en particulier sur le système électoral. Les détails viendront dans les prochaines rencontres », a-t-elle précisé.
Alors que la campagne présidentielle s’annonce tendue, ce dialogue pourrait constituer une étape clé vers un processus électoral plus apaisé, à condition que les engagements pris soient concrétisés.
Pierra S.