
Bamako – Paris, 16 août 2025 – La France a officiellement rejeté, samedi, les accusations des autorités maliennes contre Yann Vezilier arrêté dans le cadre d’une tentative présumée de coup d’État. Paris affirme qu’il s’agit d’un diplomate en poste à Bamako et réclame sa libération immédiate.
Le gouvernement malien a annoncé, le 14 août, avoir déjoué une vaste tentative de déstabilisation des institutions. Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées, parmi lesquelles des militaires de haut rang et des civils. Selon une source sécuritaire, au moins 55 individus ont été arrêtés, dont deux généraux réputés : Abass Dembélé, ex-gouverneur de Mopti, et Nema Sagara, figure de l’armée de l’air.
Parmi les personnes détenues figure également Yann Vezilier, présenté par Bamako comme un agent des services de renseignement français, accusé d’avoir coordonné un réseau mêlant officiers et acteurs de la société civile pour fragiliser la transition en cours.
Après plusieurs jours de silence, le ministère français des Affaires étrangères a réagi, le 16 août, dénonçant des accusations « sans fondement ». Paris assure que Yann Vezilier est un employé dûment accrédité de l’ambassade de France à Bamako, et qu’à ce titre, il bénéficie des immunités prévues par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
« Un dialogue est en cours avec les autorités maliennes afin d’obtenir sa libération sans délai », a précisé la diplomatie française, réaffirmant son attachement au respect des règles internationales.
Ces arrestations surviennent dans un contexte de fortes tensions entre Bamako et Paris, marqué par le départ des troupes françaises du Mali et la montée d’un discours souverainiste des autorités maliennes. L’implication présumée d’un ressortissant français dans une tentative de déstabilisation risque d’accentuer encore davantage la fracture entre les deux capitales.
Stella S.