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Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a annoncé lundi la révocation de la présidente de la Cour suprême, Gertrude Araba Esaaba Sackey Torkornoo, reconnue coupable d’abus de fonction à l’issue d’une enquête officielle.

Cette décision fait suite aux conclusions d’une commission de cinq membres, mise en place pour examiner des plaintes citoyennes accusant la magistrate de falsification de dossiers judiciaires et de détournement de fonds publics. Suspendue de ses fonctions depuis avril, Mme Torkornoo a finalement été jugée fautive par la commission, qui a recommandé sa destitution.

« Après examen des preuves, la commission a conclu que les faits d’inconduite étaient établis et a préconisé sa révocation », a déclaré le porte-parole de la présidence, Felix Kwakye Ofosu. « Le président Mahama a donc démis Mme Torkornoo de ses fonctions avec effet immédiat. »

Âgée de 61 ans, Gertrude Torkornoo avait été nommée en juin 2023, devenant la troisième femme à diriger la Cour suprême du Ghana. Sa destitution marque une première dans l’histoire du pays, aucun président de la plus haute juridiction n’ayant jamais été officiellement sanctionné par une procédure constitutionnelle.

Élu en janvier, John Dramani Mahama a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. On ignore pour l’heure si des poursuites judiciaires seront engagées contre l’ex-présidente de la Cour suprême.

Pierra S.

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