
L’assaut, attribué à des combattants liés à Boko Haram, a été mené par des dizaines d’hommes armés arrivés à moto, qui ont tiré à l’arme automatique et incendié plusieurs habitations. « Ils sont arrivés en criant et en tirant sur tout ce qui bouge », a témoigné Malam Bukar, rescapé de l’attaque.
Parmi les morts figurent de nombreuses familles récemment transférées d’un camp de déplacés de Bama, fermé plus tôt cette année par les autorités. « Le gouvernement nous avait dit qu’on serait en sécurité ici. Maintenant, nous enterrons nos proches à nouveau », a confié, bouleversée, Hajia Fati, qui a perdu son frère.
Une source sécuritaire a indiqué à l’AFP que l’assaut aurait été dirigé par Ali Ngulde, un commandant de Boko Haram. L’armée nigériane n’a pas encore réagi officiellement, mais l’aviation a affirmé dans un communiqué avoir tué une trentaine de combattants lors d’affrontements dans la zone.
Si la violence djihadiste a diminué depuis les années 2013-2015, les attaques de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) se poursuivent dans les régions rurales. Depuis le début de l’insurrection en 2009, le conflit a fait environ 40 000 morts et plus de deux millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.
Pierra S.