
Abidjan, Côte d’Ivoire – À quelques mois de la présidentielle prévue pour fin 2025, le climat politique en Côte d’Ivoire se charge de tensions et de spéculations, notamment autour d’une éventuelle candidature du président sortant Alassane Ouattara, qui n’a toujours pas levé le voile sur ses intentions. Dans ce contexte sensible, la CEDEAO a dépêché une mission d’évaluation à Abidjan afin d’apprécier l’état de préparation du scrutin.
Conduite par Théodore Holo, la délégation régionale a rencontré les autorités ivoiriennes, notamment le chef de l’État, pour s’enquérir des garanties offertes quant à la transparence et la crédibilité du processus électoral. À l’issue de l’entretien, le chef de mission a exprimé sa satisfaction :
« Le président de la République nous a donné l’assurance que tout sera mis en œuvre pour que ces élections se déroulent dans la paix », a déclaré Théodore Holo à la presse.
Une présidentielle sous haute surveillance
La CEDEAO a souligné l’importance stratégique de la Côte d’Ivoire dans l’espace ouest-africain, appelant les acteurs politiques à faire preuve de responsabilité et de retenue à l’approche du scrutin. La stabilité du pays est perçue comme un enjeu collectif régional, dans un contexte sous-régional marqué par les transitions politiques et les tensions institutionnelles.
Pendant que le président Ouattara entretient le flou sur une éventuelle candidature, l’opposition se mobilise, affine ses stratégies et prépare sa campagne. Les souvenirs des violences postélectorales passées incitent les Ivoiriens à appeler de leurs vœux une élection paisible et démocratique.
Pierra S.